Cadre de vie, équipements et gestion urbaine de proximité - Introduction

Introduction
Questionnements
Sources
Exemples de travaux réalisés
Bibliographie
Indicateurs

Rédacteurs :
William LeGoff, Chargé d’études, Observatoire national des ZUS, Délégation Interministérielle à la ville
Vincent Ance, Chargé d’études, Observatoires et Habitat, Agence d’Urbanisme et de Développement de la Communauté d’Agglomération de Châlons-en-Champagne (AUDC)

Aujourd’hui, la mesure du « cadre de vie » ne se limite plus à la présence d’un certain nombre d’équipements ; des aspects plus qualitatifs sont mis en avant au travers des questions de propreté, de qualité des espaces extérieurs, de proximité des services et d’amélioration du sentiment de sécurité. Ces préoccupations des habitants et la question des services ayant trait à la qualité du cadre de vie sont prises en compte dans la gestion urbaine de proximité (GUP).

Ce mode d’action publique permet de résoudre des problèmes de la vie quotidienne et d’améliorer durablement la gestion des quartiers en prenant mieux en compte leur réalité (configuration urbaine, attentes et usages des habitants…) dans l’organisation et la mise en œuvre des prestations. La mise en place d’une pratique de GUP passe aussi par une coordination étroite des interventions des acteurs de terrain qui concourent ensemble à la qualité du cadre de vie offert aux habitants. La GUP se concrétise ainsi par des actes de gestion liés à l’habitat et aux espaces urbains de proximité, tels que l’entretien et la maintenance des immeubles et des espaces extérieurs, la présence, l’accueil, le gardiennage et la tranquillité publique, l’organisation des espaces publics, le stationnement, la circulation et les services urbains.

Cette démarche est d’autant plus importante que sa mise en œuvre est de nature à revaloriser l’image des quartiers, à diminuer les processus de ségrégation sociale, à favoriser le développement des relations de voisinage et à atténuer les tensions sociales, le vandalisme et la délinquance. Le développement d’une GUP dans un quartier est alors un facteur important pour la pérennité des actions engagées par les différents acteurs impliqués dans la gestion de ce territoire.

La nécessité et l’exercice d’une meilleure GUP sont apparus dans les années 90 à l’initiative de différents acteurs impliqués dans la gestion des quartiers sensibles. Il s’agissait notamment de :

Par ailleurs, la GUP constituait aussi pour les bailleurs sociaux un moyen de lutter contre l’accroissement de la vacance des logements, des impayés et des dégradations en mettant en place, dans les quartiers, des antennes ou des agences territorialisées destinées à renforcer la gestion de leur patrimoine et à mieux répondre aux besoins de leurs locataires. L’État, les collectivités locales et les bailleurs sociaux se sont alors engagés dans une démarche de gestion de proximité contractualisée. La loi d’août 2003 a encouragé le développement des conventions de GUP entre l’État, les collectivités locales et les bailleurs sociaux dans les zones urbaines sensibles (ZUS) de plus de 500 logements et les quartiers dans lesquels existe un projet de rénovation urbaine. Aujourd’hui, la GUP est devenue un thème incontournable. Elle est mise en avant comme une dimension à part entière de l’action de requalification, voire de transformation des quartiers d’habitat social. Ainsi, il est devenu obligatoire de signer une convention de GUP dans les six mois qui suivent la signature de la convention pluriannuelle de rénovation urbaine.

La mise en œuvre du projet de la gestion urbaine de proximité se déroule le plus souvent en trois temps. Tout d’abord, la démarche s’appuie sur un diagnostic partagé devant permettre d’apprécier le service rendu, la satisfaction des habitants et le fonctionnement social du quartier. Ce diagnostic doit aussi mettre en évidence les carences dans le système de gestion. Les acteurs locaux doivent ensuite élaborer une convention ou une charte de gestion identifiant les actions et les engagements des partenaires à long terme. Cette convention définit une démarche qualité et prévoit les modes de participation des habitants. Enfin, un système de suivi et d’évaluation des actions engagées doit être mis en place.

Mise à jour le 27/03/2009
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